Le nouveau rapport du Giec, publié lundi 28 février, indique que l’étendue et l’ampleur des impacts du changement climatique sont plus importants que ceux estimés dans les évaluations précédentes. Il se concentre sur l’adaptation et alerte sur le fait que « s’adapter au changement climatique est possible si le réchauffement est limité à 1,5°C ou 2°C ». « Tout délai supplémentaire dans l’atténuation ou l’adaptation compromet l’avenir », préviennent les experts.
« Si les températures dépassent les 2°C de réchauffement, le développement résilient au changement climatique deviendra impossible dans certaines régions du monde« .« Les preuves scientifiques sont sans équivoque : le changement climatique est une menace pour le bien-être humain et la santé de la planète. Tout retard supplémentaire dans une action mondiale concertée sera une occasion manquée pour assurer un avenir vivable« ,
L’adaptation ne doit plus être une option
« En investissant dans l’adaptation maintenant, le monde évitera des investissements plus importants à l’avenir. De plus, l’adaptation peut générer de multiples avantages : assurer la productivité de la pêche, de l’agriculture et des entreprises, favoriser l’innovation, la santé et le bien-être, renforcer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des populations, et reconstruire et renforcer la nature, tout en réduisant les risques et les dommages climatiques »
Les pertes et dommages au centre des discussions
« Les négociations sur le climat de la COP27 en Égypte à la fin de l’année doivent enfin convenir d’une facilité de financement pour faire face aux pertes et aux dommages. Nous savons que dans les coulisses, les États-Unis ont tenté de supprimer les références aux « pertes et dommages » du texte du GIEC. C’est malhonnête et totalement honteux » a commenté Teresa Anderson, responsable de la justice climatique au sein d’ActionAid International.
Les 195 gouvernements membres du Giec se sont finalement accordés pour reconnaître que « le changement climatique induit par l’humain, y compris des événements extrêmes plus fréquents et plus intenses, a causé des impacts négatifs généralisés et des pertes et dommages connexes sur la nature et les personnes ». Un sacré premier pas.