L’ADEME, établissement public à caractère industriel et commercial a mission nationale d’impulser ou réaliser toutes opérations qui protègent l’environnement tout en maîtrisant l’énergie. Cet objectif s’inscrit dans l’engagement de la France de réduire les émissions de gaze à effet de serre G.E.S. pour stabiliser le climat sous le seuil de 2° lors de la COP21.

Ses services livrent trois scenarios qui impliquent des modifications systémiques sur le climat mais aussi sur la préservation des écosystèmes et la lutte contre les pollutions.

L’ensemble des acteurs est invité à se mobiliser : entreprises, société civile sur tous les vecteurs de la production de biens et de services, leur distribution, leur consommation et l’aménagement du territoire.

Quatre scenarios pour atteindre la neutralité carbone tout en mesurant l’impact sur les ressources (matières, biomasse, sols notamment)

Il s’agit de rassembler et mettre en forme les éléments de connaissance techniques, économiques, sociales et culturelles pour permettre aux acteurs de débattre des options et de retenir une voie, sinon consensuelle, du moins majoritaire.  

  • S1 Génération frugale : la transition s’appuie sur la sobriété, l’économie du lien, la sanctuarisation de la nature, le local et le durable, une réduction des consommations alimentaires carnées, les low-tech, limitation des constructions, rénovation énergétique & transformation, économie circulaire, modes actifs de déplacement des personnes, protection des puits de carbone…
  • S2 Coopérations territoriales : La société se transforme dans le cadre d’une gouvernance partagée et de coopérations territoriales. Organisations non gouvernementales, institutions publiques, secteur privé et société civile trouvent des voies de coopération pragmatique qui permettent de maintenir la cohésion sociale ; génie écologique et équilibre entre tous les échelons, diversification, reterritorialisation des ressources végétales et forestières ;  Rénovation massive, évolutions graduelles mais profondes des modes de vie ; soutenabilité des transports ; économie circulaire, chaines de valeur réindustrialisées par région ; développement de l’hydrogène ; puits de carbone, stockage…
  • S3 Technologies vertes : C’est plus le développement technologique qui permet de répondre aux défis environnementaux que les changements de comportement vers plus de sobriété. De fait, les manières d’habiter, de se déplacer ou de travailler ressemblent beaucoup à celles d’aujourd’hui avec cependant quelques différences. Par exemple, l’alimentation est un peu moins carnée et plus équilibrée. La mobilité individuelle est prédominante mais avec des véhicules plus légers et électrifiés. L’industrie produit un peu moins en volume mais est très décarbonée
  • S4 Pari réparateur et objectifs : Les modes de vie du début du XXIe siècle sont sauvegardés. Les appareils sont très prisés dans la maison pour cuisiner, alerter, régler (lumière, énergies), sécuriser. Les applications sont très développées notamment pour s’alimenter (sainement) ou se déplacer (efficacement). Mais ce foisonnement de biens consomme beaucoup d’énergie et de matières avec des impacts potentiellement forts sur l’environnement. Les enjeux écologiques globaux sont perçus comme des contreparties du progrès économique et technologique : la société place sa confiance dans la capacité à gérer, voire réparer, les systèmes sociaux et écologiques avec plus de ressources matérielles et financières pour conserver un monde vivable